Murmures en Saumur (parution le 12 décembre 2012...)
J'aime beaucoup l'ambiance de cette ville ; Saumur, cité protestante dont les murs suintent parfois encore d'une certaine austérité n'en témoigne pas moins d'un art de vivre qui m'a charmé. Les visites au Cadre Noir ainsi qu'au musée des blindés m'ont également poussé à dépasser les frontières de l'Indre et Loire pour la rédaction de ce dixième roman.
Pour marquer ce dixième opus, j'ai souhaité aller un peu au delà du suspens et mêler à l'historique, un peu plus de fantastique. Historique? Mais alors aurai-je dérogé à ma règle de ne narrer que des histoires inventées, ne laissant la part de vérité qu'à mes descriptions? Pas du tout! Mais, comme dans le précédent, Anicroches à Loches, je n'ai pu résister à remonter le temps pour vous livrer le récit historique d'un événement qui est alors tout à fait passé inaperçu (nous étions en 1940) : la découverte par Monsieur Pierre Montet, de la tombe inviolée du pharaon Psoussennès 1er . Bien entendu, si les faits sont bien réels, j'ai arrangé l'évolution de l'histoire à ma manière, de façon à pouvoir y impliquer indirectement Emma et quelques autres personnages dont je vous parle depuis longtemps maintenant...
C'est donc dans ce dixième opus que je vous livre la fin (?) de l'histoire des parents d'Emma. D'aucuns, dont mon éditeur, me reprochaient de vous lanterner avec ce mystère, ils estimaient temps que je vous en délivre le dénouement. J'ai satisfait à leur exigence, partiellement, me gardant encore une possibilité de repartir dans d'autres méandres psychologiques. Ainsi Emma va découvrir presque toute la vérité sur la mort de ses parents, mais également des précisions sur son passé dont elle aurait, sans doute préféré ne rien connaître.
Ce roman vous permettra également de mieux connaître celle qui passe entre les chapitres, sans jamais vraiment s'arrêter : Svetlana, la grand-mère d'Emma. Bien entendu, vous y retrouverez aussi le duo Maud et Charles, et si Thierry Guillaume est encore dans la course, c'est plus discrètement car j'ai voulu centrer ce roman sur le personnage d'Emma! Ceci implique la présence incontournable de Kilima N'dereba, sa grande amie, chargée de l'éliminer si elle fouillait encore dans son passé. Ici aussi, vous aurez le dénouement de cette affaire! Il fallait tout de même que Kill se sorte de cette inconfortable position. J'en profite pour vous parler un peu plus de cet étrange personnage, un tiers flic, un tiers Massaï, un tiers tueuse et de son appartement parisien qui existe tel que décrit ; c'est celui d'un membre de ma famille et il m'arrive d'y séjourner, c'est toujours très agréable. Bien entendu, qui dit Kill dit Kerlok et nous assistons à un retour discret mais efficace du divisionnaire.
Barconi et Pivert n'apparaissent pas dans cette histoire, c'est logique, l'affaire démarre à Saumur, bien loin de leur sphère de compétence. Nous assistons donc à la naissance d'une nouvelle équipe (deux hommes et une femme) dirigée par le Capitaine Jean-François (JEF) Renan, un vieux briscard que l'on ne manipule pas si facilement. Cela me permet de rendre un petit hommage à mon ami JEF qui n'a rien à voir avec la police puisqu'il est conducteur de trains. Si vous voyagez entre Tours et Paris, il se pourrait que l'homme qui pilote le TGV, soit JEF. Amusant, non?
Tant qu'à faire évoluer les choses, j'ai voulu y aller sans retenue, c'est ainsi qu'Emma aura un dialogue (le premier en direct) avec le Commissaire Landowski!
Ici, je suis obligé de vous donner des détails techniques car je ne pense pas que ce qui a été fait dans ce livre ne l'ai jamais été précédemment dans d'autres.
Vous n'êtes pas sans savoir que Landowski (dont on ne connait toujours pas le prénom) est le héros des romans policiers de mon ami SERGE LEGALL, et que l'histoire d'Emma est parfois liée à certaines des aventures de Landowski. Serge mentionne ainsi Emma dans ses œuvres que je saurais que trop vous inciter à lire ( elles sont dans la même collection)... Mais ce qui s'est passé ici est assez incroyable : Serge a bien voulu, le temps d'un dialogue, me prêter son personnage! Oui, il m'a prêté Lando!
Bien entendu, ce que je fais dire à Landowski a été écrit sous le contrôle de son père et n'est paru qu'avec son accord, mais il n'en demeure pas moins que ce fut un moment intense de mon écriture qui m'a profondément touché. Serge, si tu lis ces lignes, je te remercie encore...
Voilà, maintenant vous connaissez à peu près les tenants et les aboutissants, je peux encore préciser que ce roman fut achevé par 40° à l'ombre, à Soller en Baléares, dans la propriété du Taciturne (si si, il existe bel et bien)... Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bon voyage au fil de ces pages.